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Philysos
Curieux
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Date d'inscription : 11/02/2005

Tarot Empty Le Tarot Des Imagiers Du Moyen Age

Sam 12 Fév - 7:16
Bonsoir à tous.
Je vous propose mes commentaires personnels sur l'interprétation des lames du Tarot des Imagiers du Moyen Age par Oscar Wirth.
En citation, ses interprétations, puis mes commentaires.

Le programme initiatique

1 : L'initiable ne doit dépendre de personne. Il n'a que faire d'un savoir d'emprunt, d'une pauvre science d'écolier. Sans initiative intellectuelle, nul n'approche de la porte du Temple où il faut oser frapper avec l'énergie d'un indomptable vouloir, pour y être admis à se taire.
(Le bateleur ou l'opérateur) L'Alchimiste décide à entreprendre le Grand Œuvre
(Le Bateleur, prestidigitateur ou magicien). Postulant reconnu initiable en raison de ses aptitudes et de ses bonnes dispositions.

2 : La Science initiatique n'est pas celle des objets qui tombent sous les sens. Elle se révèle à qui sait rentrer en soi même. Détourne-toi du chatoiement des choses ; descends dans la nuit intérieure, où ton esprit se trouvera seul en face de lui-même.

3 : Remonte ! Élève-toi au plus haut des cieux ! Apprends à contempler sans vertige l'immensité de ce qui est hors de toi. Pousse à l'extrême la largeur de tes vues, afin d'échapper à toute étroitesse dans tes conceptions.

4: Songe à l'action ! Quitte les extrêmes et reconnais le terrain où les contraires se heurtent. Prends possession de toi-même, saisi le sceptre qui commande à ta personnalité : sois ton propre impérator !

5 : Instruis-toi ! Écoute autrui, mais écoute surtout ce qui parle en toi. Médite afin de comprendre. Formule à ton usage ta propre science et conçois en ton coeur la religion qui s'impose à toi.

6 : Décide librement de ton sort. Te sens-tu le courage de lutter âprement, ou crains-tu l'effort ? Choisi entre la carrière héroïque et la vie facile du faible mortel. Sois averti que rien ne s'obtient gratuitement : si tu veux être fort, consens à souffrir ; en fuyant la souffrance tu t'affaiblis. Or qui s'affaiblit s'amoindrit, mais chacun reste libre de s'amoindrir et de s'acheminer vers le néant.

7 : Marche dans la direction choisie et affronte d'un coeur ferme les épreuves qui t'attendent. Montre que tu sais te diriger, et tu prendras la direction des énergies qui s'attacheront à toi. Des forces divergentes se relient à ta personnalité : sois leur conciliateur et laisse-toi porter en avant sur la route triomphale qui s'ouvre devant toi.

8 : Ne désire que ce qui est juste pour que ta carrière s'accomplisse selon la loi. Vis, non pour vivre, mais pour remplir le but de la vie ; ainsi tu sauras vivre et tu posséderas la vie, où tout se compense rigoureusement. Réalise en toi la justice et tu sera stabilisé dans l'équilibre.

9 : Renferme-toi dans tes limites ! Concentre tes facultés, approfondis dans le silence et l'isolement. Puise en toi la lumière qui éclaire le sentier et que tu dois suivre. Que ta sagesse s'inspire de la tâche qui t'incombe ; avance avec circonspection, afin de n'avoir jamais à reculer.

10 : Fort de ta concentration, sors de la solitude préparatoire pour entrer dans la ronde humaine. Tiens-y ta place et condescends aux faiblesses. Sois homme pour devenir dieu ; ne dédaigne pas l'inférieur que tu dois aider à monter. Seul, tu resterais ce que tu es sans accomplir aucun progrès. Tu ne peux vivre et progresser qu'en t'associant au sort d'autrui.

11 : Toute association implique une action commune et concordante qui exige de chaque associé un effort de discipline. La collectivité bénéficie de la retenue que s'imposent les individus. En donnant libre cours à tes impulsions véhémentes, tu fais preuve de faiblesse et non de force. Le fort est celui qui se dompte en contenant l'ardeur de ses passions, sans éteindre leur feu stimulateur

12 : Nul ne peut participer au Grand Oeuvre, s'il entend ne travailler que pour soi. Le désintéressement fait l'artiste. Attache-toi à ce qui ne te rapporte rien et comporte-toi à l'encontre des égoïstes. Donne sans soucie de recevoir.

13 : Quand tu auras tout donné, tu sera réduit à l'état de squelette ambulant. Tu sera comme mort et l'on dira : la chair quitte les os. Fauchant les illusions du passé, tu prépareras alors le terrain des futures récoltes. Au sein de la noirceur sépulcrale prendra naissance l'Enfant philosophique dit Fils de la putréfaction.

14 : Il faut mourir pour ressusciter : en perdant la terre tu gagne le ciel, dont les eaux lavent et régénèrent. L'alliance avec les forces d'en haut te fait revivre, non plus en serf récalcitrant attaché à la glèbe terrestre : mais en libre laboureur, ambitieux de moissonner au bénéfice de tous les affamés.

15 : Si le feu de l'enfer ne réchauffait la terre, l'eau du ciel resterait inféconde. Sans les forces d'en bas, celles d'en haut restent improductives. Le Diable qui est en toi n'est un ennemi que tant que tu n'as pas su le réduire en servitude. Ton animalité n'est pas maudite ; elle te vaut des pouvoirs illimités, pourvu que tu saches la surmonter. La magie n'est pas un leurre pour celui qui se fait obéir par l'instinct.

16 : L'Art est difficile. En théorie tout est simple, mais gare aux complications de la pratique ! Crains d'être victime de la témérité de tes entreprises. Dans leur application, tes forces sont limitées ; sache les ménager et ne les épuise jamais. La modération s'impose au fort, soucieux d'accomplir sa tâche. Il importe de s'assigner des bornes jusque dans la recherche du vrai, car l'erreur guette celui qui veut trop savoir. Sois mesuré dans tes ambitions et discret dans ta curiosité légitime.

17 : Vis sans fièvre, attentif à t'accorder le repos qui répare les forces et accumule les énergies à déployer. Le sommeil met au service de ton activité le dynamisme à mettre en oeuvre. Tu ne perds ton temps ni en dormant ni en goûtant le charme des douceurs de la vie. Le maître en l'art de vivre n'est pas un ascète morose ; il use de ce qui s'offre à lui et apprécie sur terre les dons du ciel, sans abuser de rien. Il admire les belles choses et s'éprend de ce qui est digne d'être aimé.

18 : Pour t'encourager à remplir fidèlement la tâche qu'elle t'impose, la vie t'accorde des agréments qu'il est sage de ne point dédaigner. Tu y as droit dans ta lutte opiniâtre contre les obstacles que t'oppose la matérialité. Astreints à nous débattre dans la pénombre d'un discernement hasardeux, nous ne nous instruisons qu'à nos dépens et ne progressons qu'au prix d'expériences douloureuses. Victimes des apparences, nous ne cessons de nous tromper, tombant d'une erreur grossière en une autre moins grossière, sans parvenir à la connaissance réelle. Fondée sur des constatations nécessairement incomplètes, la science humaine procède de vraisemblances et reste à jamais équivoque.

19 : La lumière se fait dans les esprits lorsqu'ils dépassent le champ de la matérialité. Le soleil éclaire les intelligences qui s'élèvent au-dessus du brouillard des opinions reçues. L'illumination vraie est d'ordre purement moral. L'univers ne te dévoile pas ses secrets, mais tu peux savoir avec certitude comment tu dois te comporter en ce monde. Aie la sagesse de ne désirer voir clair qu'à l'égard de ta conduite. Apprenons à nous comprendre les uns les autres, afin de nous entraider fraternellement. En aspirant au bonheur terrestre, n'oublie jamais qu'il ne saurait être que collectif. Rends-toi digne de ce que tu n'obtiendras pas sans le mériter.

20 : L'esprit de l'homme éclairé se dégage de l'étroitesse des liens corporels. Il communie avec le souffle animateur qui ressuscite les morts intellectuels et moraux. L'inspiration récompense celui qui sort de lui-même pour participer à une vie plus large et plus haute. Rien ne se perd ; le passé reste vivant en ce qui intéresse l'avenir, et tu peux l'évoquer pour retrouver la parole perdu des anciens Sages.

21 : Le passé nous révèle l'avenir : nous concevons ce qui sera d'après ce qui fut. En t'élevant au-dessus du présent, tu t'inities au Grand Oeuvre achevé ; tu entres dans le Cosmos, c'est-à-dire dans le Monde en puissance de coordination définitive. Il s'agit d'une réalisation subjective qui n'a rien de chimérique. L'homme est l'athanor où mûrit le pur or philosophal. Réalise en toi-même l'idéal de la création, pour conformer ton Microcosme à l'harmonie du Macrocosme, car tel est le suprême objectif du Sage.

22 : Quand tu auras atteint le sommet d'où se contemplent tous les royaumes de la Terre, ta vue plongera au-delà du concevable et tu succomberas au vertige de l'Infini. Ensoph, l'Abîme sans fond, t'absorbera, pour te ramener dans le sein maternel de la Grande Nuit, génératrice des êtres et des choses. Ici la raison se tait devant l'ineffable Mystère des mystères fatalement muet. Prends conscience de ton néant, car, sans pieuse humilité, pas de réintégration dans le Tout primordial !
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Philysos
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Tarot Empty Re: Tarot

Sam 12 Fév - 7:17
Analyse personnelle du programme intitiatique:

Lame 1 :
Cette première lame correspondrait alors au choix de suivre le sentier de l'initiation. Un choix personnel, non lié à un quelconque groupe dirigé par un gourou. D'où une absence de dérive due à un aveuglement face à la connaissance d'une personne que l'on considère supérieure. Mais cette voie solitaire demande une plus grande force de caractère et une rigueur/discipline de tous les instants.

Lame 2 :
Elle correspondrait au stade de la putréfaction. La descente aux enfers, l'intériorisation qui permet de mieux connaître son coté obscur.
Ce passage est obligatoire car l'évolution (comme la naissance de la vie) ne peut se passer de cette phase au noir. Reconnaître ses imperfections, sans tenir compte de ce qui nous entoure à ce moment là car l'on risque de relativiser et donc d'éviter la difficulté en remarquant qu'autrui est comme nous (voire pire, selon la force de son ego mental).
Première phase d'entrée sur le sentier. Elle est difficile car peut entraîner une dérive ou une démotivation. La vigilance est de mise.

Lame 3 :
Elle correspondrait à la phase de sublimation, la phase au blanc. Après avoir reconnu ses défauts, il faut à présent les transmuter, en faire des qualités (non juste humaines mais divines!). Il faut s'ouvrir à ce qui nous entoure dans cette phase, reconnaître le divin dans tout ce qui nous entoure afin de voir que tout est parfait selon les lois divines, donc mieux apprendre à les connaître et enfin pouvoir les appliquer à soi même, ses actions et pensées. Phase de joie immense, attention à ne pas se contenter de cette joie qui est aussi éphémère. Risque de chute d'autant plus importante.

Lame 4:
Suivre la voie du milieu. Ne pas être ermite et ne pas se complaire dans la vie contentant seulement l'ego humain et ses désirs. Etre dans l'action et pas seulement dans la contemplation divine. Ne pas s'arrêter à la connaissance : l'appliquer pour obtenir la sagesse.

Lame 5 :
Ne pas suivre à la lettre les paroles d'autrui. Toujours l'écouter mais savoir faire la part des choses. Etre son propre guide en suivant son germe divin. Ne prendre que ce qu'il y a de bon autour de soi.

Lame 6 :
Ne pas se contenter de ce que l'on a. La facilité est de satisfaire ses désirs et de ne pas chercher à aller plus loin.
Cela fortifie l'ego mais fait régresser sa spiritualité. Le sentier est difficile mais il ne faut pas se décourager.

Lame 7 :
Une fois sur le sentier, ne pas s'en éloigner. Concilier ses différentes parties car elles font partie intégrante de soi. Tout comme le fixe et le volatil en Alchimie : toujours les concilier, toujours faire en sorte que le fixe deviennent volatil et vice versa. C'est cela qui permet d'avancer.

Lame 8 :
Suivre la loi divine et ne pas écouter son ego qui a tendance à tout s'accaparer. Cela ne serait que perte de temps et d'énergie. La vie terrestre n'est pas une fin en soi, c'est un outil qui nous permet d'évoluer sur le sentier de l'Eveil. Etre déterminé dans sa conviction de faire le bien autour de soi. Cela entraîne l'apparition de l'amour divin dans son âme : l'amour compassion, non pas un amour égocentrique mais universel.

Lame 9 :
Rappelle le besoin de se recueillir sur ses actions, ses convictions afin de ne pas se détourner du sentier. Les limites que l'on se fixe ne sont pas restrictives mais permettent de ne pas se fourvoyer. Ce sont des œillères évitant de se distraire du but ultime, ce n'est pas un mur érigé devant soi.

Lame 10 :
Rejoint la voie du Grand véhicule du bouddhisme : après ce recueillement, cet ermitage, il faut retourner dans le monde afin d'appliquer les préceptes divins. Il ne faut pas dédaigner ceux qui sont moins avancés sur le sentier car ils font partie du grand Tout et donc de soi même car tout est Un. Le fait d'aider les autres fait partie intégrante du processus d'évolution car en guidant les autres, on se guide soi même vers la libération de la ronde karmique.

Lame 11 :
Traite d'une possible association de personnes ayant pour but d'arriver à l'éveil ensemble. Donne les règles de base pour son bon fonctionnement. Ne pas essayer d'imposer ses idées par la force. Car ce n'est pas la véritable force mais une dépense, une dispersion d'énergie qui devrait servir à une concorde, indispensable à la réussite de cette entreprise commune.

Lame 12 :
Le but du Grand Oeuvre n'est pas égoïste : faire de l'or et vivre plus vieux. Il fait partie de la ronde d'évolution humaine : aider autrui par la sagesse acquise, soigner les blessures, aussi bien physiques que spirituelles afin de faciliter l'Eveil de toutes les créatures et donc participer activement au Grand Plan Divin.

Lame 13 :
On revient sur la phase de la putréfaction. Ne pas avoir peur de son coté sombre. La vue de la mort effraie beaucoup, mais c'est sans raison. La noirceur n'est pas signe de mort mais de prélude à la renaissance!
La chair quitte les os : le superficiel se dissout, ne laissant que les os, l'essence de l'individu. On peut aussi observer que les os sont minéraux, apparentés aux cendres. C'est une renaissance par les cendres (vive le phoenix).
L'enfant philosophique est né de cette putréfaction, il est le fruit de la destruction de l'ego. On peut même parler de renaissance ou plutôt d'émergence car il est toujours latent en nous. Il nous faut seulement le libérer de sa gangue (la chair) et le faire grandir, le faire monter vers la lumière. Apparition des cheveux d'anges sur la matière noire, fin de l'odeur de putréfaction et apparition de " l'odeur de sainteté ".

Lame 14 :
Elle rejoint la lame 13 en précisant que c'est en s'élevant que l'on évolue. Passage du bas vers le haut. Et c'est le haut qui vivifie l'essence divine du laborant par l'imbibition avec les eaux divines, condensations des influx célestes sur le plan terrestre. Cette divinité grandit afin d'aider autrui encore plus que précédemment.

Lame 15 :
Le feu secret est ici décrit. Son utilité est insoupçonnable. La difficulté réside dans sa maîtrise. L'enfer, c'est à dire l'intériorisation de l'oeuvre au noir permet de le maîtriser après en avoir compris la nature.
La servitude du diable revient à libérer Lucifer, le porteur de lumière, le moteur de l'évolution. C'est aussi la lune noire, Lilith, mère nature, moteur interne visant à découvrir sa lumière intérieure indispensable pour éclairer le sentier.

Lame 16 :
La simplicité de l'Oeuvre est telle qu'elle peut nous fourvoyer dans son application pratique. Une vitesse d'application est téméraire car elle peut impliquer des erreurs qui obligeraient à refaire tout le travail depuis le début. Ne pas croire avoir tout compris, la connaissance, ce n'est pas la sagesse. La prudence est une qualité indispensable. Agir par palier et analyser chacune de nos actions est en concordance avec le but visé.

Lame 17 :
Difficile de faire plus clair que cette lame!
Vivre dans le monde "réel" (mais qui n'est «qu'illusion») est indispensable. Le repos est aussi un pont vers la sagesse supérieure de par les rêves mystiques qui peuvent être d'un grand secours dans les phases délicates du Grand Oeuvre.
Il faut être un être sensible aux beautés et joies de la nature car ce sont ses lois que l'on doit suivre. Et la loi de l'harmonie en est l'expression la plus facilement compréhensible car elle ne touche pas l'intellect mais le coeur même de l'initié.

Lame 18 :
Il faut faire sien l'adage aide toi et le ciel t'aidera. La synchronicité est le cadeau divin permettant une facilité dans l'évolution sur le sentier. La douleur du matérialisme ambiant en est allégée. Savoir l'accepter comme un don de Dieu fait partie de notre évolution.
Nous nous égarons tout le long du sentier, la synchronicité nous aide mais ne fait pas le travail à notre place. Il ne faut pas attendre de cette aide qu'elle fasse tout le travail à notre place.

Lame 19 :
Il faut dépasser la matérialité qui nous entoure mais nous ne pouvons pas obtenir toute la sagesse divine car notre condition humaine et matérielle nous en empêche. Connaître les lois divines et savoir les appliquer doit être notre but. On obtient alors une certaine félicité que beaucoup ont du mal à comprendre : la servitude face au divin nous apporte une joie de tous les instants, une joie dans l'instantanéité éternelle. Bien sur, cette joie ne peut être complète que si elle est partagée avec toutes et tous car elle est universelle et ne peut s'épanouir dans la solitude, l'égoïsme

Lame 20 :
L'éveil permet un détachement complet par rapport aux désirs et besoins dus au matérialisme et à l'ego.
Il a un contact direct avec le souffle divin qui permet d'aider autrui, avec une initiation directe par exemple. Plus besoin de la restriction de la parole dans la diffusion de la sagesse divine, une simple présence permet un contact direct des âmes et ainsi un partage complet.
Il y est fait aussi allusion à la compulsion des tables akhashiques, réserve de la mémoire de l'humanité. Mais ce n'est pas qu'une mémoire du passé mais aussi du futur car le temps n'est que matériel, il n'existe en fait que le présent infini.

Lame 21 :
Retour sur l'illusion du temps : tout est identique, le passé et le futur ne sont qu'un, ainsi que le présent. Il faut aller au delà du temps, entrer dans la constance de la création divine.
Le monde en puissance est là où le verbe créateur divin est en résonance constante. Une fois que l'opérant a appliqué le Grand Oeuvre à son propre corps, obtenu sa purification, sa perfection, l'obtention de l'or philosophal, il peut fondre son microcosme au macrocosme, se fondre dans le Divin et donc être le Divin. L'unité est retrouvée et la fin du sentier est atteinte. Mais cela suffit-il? Ne vaut-il pas mieux aller plus loin? Devenir un Boddhisattva et ainsi poursuivre l'oeuvre divine sur Terre afin d'aider le mieux possible le plan divin à se réaliser sur Terre.

Lame 22 :
La fin du sentier est là. La refonte de son essence "individuelle" dans l'incommensurable immensité du divin. On revient dans ce que les indous appellent le Purusha, le mouvement constant dans l'immobilité. La fin de toute multiplicité, la fin même de la dualité, extrême principe que peut comprendre (et encore) l'intellect humain. L'UNITÉ parfaite, universelle. L'homme dépasse son stade et atteint la perfection divine!



Pour avoir une vision des lames de ce tarot, voici un lien :
http://membres.multimania.fr/tarotmarseille/galWirth/galWirth1.htm
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Philysos
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Sam 12 Fév - 7:17
Le programme hermétique

1 : (le bateleur ou l'opérateur) L'Alchimiste décide à entreprendre le Grand Œuvre

2 : (La Papesse, Révélatrice des Mystères, détentrice des clefs du Grand Oeuvre). La Matière première des Sages, énigme initiale qu'il appartient à l'opérateur de résoudre avant d'aborder le magistère Cette Matière mystérieuse est partout, elle s'obtient à vil prix, mais seuls les Enfants de l'Art parviennent à la discerner. Sans elle, toute opération chimique reste vaine.

3 : (L'Impératrice, l'Eau surcéleste, mère des choses). En la Matière, qui est une, se distinguent Sel, Soufre et Mercure. Ce ternaire se rapporte, non à des substances, mais à des principes de substantiation. Le Sel manifeste l'état statique de la Matière première. Il se résout en Eau céleste, génératrice des formes.

4 : (L'Empereur, l'universel Réalisateur). Le Soufre est le principe du Feu formateur, comme l'indique son signe (Feu, + conjonction fécondante, action à exercer). Il brûle au centre des êtres dont il assure la fixité. Son rayonnement se traduit en chaleur vitale, qui disparaît dès que le Soufre s'éteint.

5 : (Le Pape, Instructeur des Enfants de l'Art). Le mercure, fluide universel d'une inconcevable subtilité, pénètre toutes chose et subit l'attraction coagulante du Soufre, dont il entretient le flamboiement. Il est le grand animateur grâce auquel tout est tiré de puissance en acte. L'Alchimiste qui a reconnu le Mercure est instruit de la théorie du Grand Oeuvre et peut se risquer à la pratique.

6 : (L'Amoureux, les deux routes ou le jeune Hercule choisissant sa carrière). Deux voies divergentes conduisent au magistère : l'une est sèche et l'autre humide. La première est rationnelle et la seconde sentimentale, car l'or philosophique peut s'obtenir par la culture de l'intelligence et l'acquisition d'une science approfondie, ou par la sincérité d'un amour confiant qui s'abandonne à ce que dicte le coeur. Selon les dispositions de l'Opérateur, il s'attaque à l'Oeuvre en philosophe soucieux de réaliser l'idéal qu'il conçoit, ou en mystique aspirant à se conformer aux intentions divines. La Pierre philosophale est l'apanage à la fois du Sage effectif et du vrai Saint.

7 : (Le Chariot, véhicule de l'Ame spirituelle). L'Oeuvre s'accomplit avec méthode, non au hasard du caprice de l'Opérateur. Il faut que celui-ci sache diriger les opérations s'il entend parvenir au but. Conducteur du char triomphal de l'Antimoine, il lui appartient de ne dévier ni à droite ni à gauche de la route tracée. Si, incapable de maîtriser son double attelage, il se laissait entraîner latéralement, son échec serait définitif. L'Adepte avance droit devant lui.

8 : (La Justice, la Loi des opérations de la Nature). L'Art se met au service de la Nature, dont les lois s'imposent à l'artiste attentif à ne rien entreprendre qui ne soit conforme à l'ordre immuable des choses. Uni d'intention avec la Sagesse coordinatrice de l'Univers, le bon ouvrier travaille à l'exécution d'un plan qui n'a rien d'arbitraire ni de fantastique.

9 : (L'Ermite ou l'Adepte expérimenté). Le travail transformateur du Sage s'applique à ce qui doit naître et non aux productions déjà formées. Dans son ignorance, l'alchimiste vulgaire manipule des substances mortes, alors que le digne Fils d'Hermès influence la vie avant qu'elle ne soit entrée en application. Pour agir utilement, n'attendons pas que le dynamisme influençable ait pris corps. Sur ce qui s'est matérialisé, notre action reste faible, mais elle peut devenir puissante sur ce qui est en voie de formation. L'avenir se modèle sur l'image que s'en fait le conspirateur qui s'isole du présent pour créer virtuellement des formes prêtes à s'objectiver.

10 : (La Roue de Fortune ; la Génèse permanente). Bien que le domaine de l'objectivité ne soit pas le sien, l'hermétiste ne se désintéresse pas du tourbillonnement de la vie terrestre, sous prétexte que son royaume (Malkut) n'est pas de ce monde. Afin de guetter l'occasion d'intervenir utilement, il se tient en dehors du courant qui entraîne les foules. Son initiative se produit quand l'heure sonne : il sait attendre l'appel ou le signe commandant l'action.

11 : (La Force ou la Femme victorieuse du Lion). Pour être en état d'agir au moment opportun, il faut disposer d'énergies accumulées. Qui se dépense inconsidérément n'a rien à donner quand un effort est à fournir (Parabole des Vierges folles). Or il importe que l'adepte soit fort. Cela n'est possible que s'il sait se dompter lui-même. La Force est l'apanage de celui qui a résisté à la tentation d'en faire usage hors de propos.

12 : (Le Pendu ou l'accomplissement en soi-même du Grand Oeuvre). Les épurations subies ont préparé l'Ame forte à l'accomplissement du Grand Oeuvre (***). Celui-ci exige de la part de l'opérateur un absolu désintéressement. S'il possède des trésors, il doit les semer au bénéfice de ceux qui les ramasseront. Renonçant au sens pratique prisé dans la masse des humains, il lui faut le courage d'un généreux oubli de soi-même et le dévouement d'un amour irrésistiblement agissant.

***(ici on a un symbole de triangle pointe en bas avec croix dessus)

13 : (La Mort, constante source de perpétuel renouvellement). L'Oeuvre au noir marque le succès de la première opération, au cours de laquelle le sujet meurt et se décompose. La mort sépare le subtil de l'épais ; elle dégage l'esprit de la matière. Tant que nous restons emprisonnés dans le corps, nous ne jugeons que d'après le témoignage de nos sensations. Or, celles-ci ne nous révèlent que l'extérieur des choses, leur écorce morte, qui est sans intérêt pour le philosophe hermétique.

14 : (La Tempérance ou la Fontaine de Jouvence). Ce qui s'élève du sujet mort se condense dans les hauteurs et retombe en pluie sur le cadavre décomposé, qui est ainsi lavé progressivement et blanchi peu à peu. Les eaux de l'Âme purifient et revivifient ce qui s'abandonne passivement à leur action. La matière renaît à une vie nouvelle, comme le catéchumène au sortir de l'onde baptismale.

15 : (Le Diable, grand Agent magique). L'ablution ne s'effectue que si le régime du Feu est judicieusement réglé, par phases d'intensité mesurée, alternant avec des périodes intentionnelles de modération permettant aux vapeurs de se résoudre en pluies. Le feu dont dispose l'opérateur n'est pas celui du ciel ; c'est une ardeur terrestre qu'on peut envisager comme diabolique, mais sans laquelle l'oeuvre n'entrerait jamais dans le domaine pratique. L'Artiste emploie le Diable sans se lier à lui par aucun pacte.

16 : (La Maison-Dieu ; l'Alchimie des Ignorants). Nul ne peut prétendre à la réussite assurée de ce qu'il entreprend. La pratique de l'Art comporte des essais malheureux qui ne doivent pas décourager. L'expérience révèle les fautes à éviter. Trop d'ambition prépare fatalement une catastrophe. Inconsidérément poussé, le feu provoque l'explosion.

17 : (Les Étoiles ; les Influences astrales, Astrologie). Le Sage ne brûle d'aucune impatience ; il observe les saisons et attend avec calme que la Nature accomplisse sa part dans l'Oeuvre qu'il surveille. S'il ne comptait que sur lui-même, il n'obtiendrait qu'un piètre résultat. Sans le concours du ciel étoilé, l'homme s'agite en aveugle dans la nuit terrestre.

18 : (La Lune ; les phénomènes, l'observation de ce qui tombe sous les sens ; Matérialisme et Superstition). Les Étoiles pâlissent quand la Lune répand sa clarté. Cet astre éclaire l'esprit humain qui se débat, aux prises avec la matière et ses apparences fallacieuses. Diane répond, en bonne mère, à toutes les questions que lui pose la curiosité enfantine. Ses réponses sont véridiques, mais développées d'un mystère qui s'oppose à leur exacte compréhension. L'Oeuvre au blanc correspond de la sorte à la possession d'une vérité symbolique précieuse (argent), mais qui ne manifeste pas encore le suprême idéal du pur or philosophique.

19 : (Le Soleil ; le discernement, la lumière qui éclaire les esprits). L'Or symbolise le Vrai, tel qu'il est concevable par l'homme revenu de toutes les illusions trompeuses. Pour posséder la pierre des Sages, il faut savoir transmuer l'erreur en vérité. Les hommes se trompent faute de discernement ; ils font leur propre malheur par inintelligence et incompréhension. Quand la saine raison solaire les éclairera, ils seront heureux, car ils éviteront de se faire du mal réciproquement. L'âge d'or est à conquérir.

20 : (Le Jugement, l'intelligence du passé, la tradition comprise et revivifiée). De l'intelligence et de la pleine compréhension de ce qui est humain naît la religion de l'Esprit. En elle ressuscitent les croyances mortes revivifiées. Le suprême Jugement justifie la Foi et réhabilite les superstitions dédaignées. La Vérité dispersée, méconnue sous des déguisements variés à l'infini, se dégage lumineuse et se réintègre en son unité. Par l'effet de la Projection, tout ce qui est transmuable devient or.

21 : (Le Monde ; la Réalité distinguée des apparences trompeuses). Le Grand Oeuvre est accompli ; le Monde est conforme à l'intention divine, car tout y fonctionne harmoniquement. Le règne de Dieu est advenu du fait de la Multiplication qui s'est opérée.

22 : (Le Fou et son domaine ; l'inaccessible, ce qui est au-delà de la compréhension humaine). De quoi se compose en dernière analyse l'or le plus pur dans son inaltérable fixité ? La substance qui est à la racine des choses, le sel principe des autres sels, a pour symbole un cercle vide O et se nomme l'Alun. Tout est fait de Rien et retourne à Rien. Mais le Rien-Tout est le Grand Mystère, l'Arcane des arcanes, devant lequel la raison confesse son impuissance. Le Fou humilie l'orgueilleux qui se targue de Sagesse.
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Philysos
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Sam 12 Fév - 7:18
Analyse personnelle du programme hermétique:

Lame 1 :
Cette lame est très claire. C’est le début de l’entreprise de l’Alchimiste. Cela correspond au réveil de celui-ci représenté sur la première planche du Mutus Liber. Il s’aperçoit que la vie matérielle n’est qu’un rêve. Il décide alors de se pencher sur les mystères de la nature et d’en comprendre les lois.

Lame 2 :
Le début du Grand Œuvre : la recherche de la prima materia, base de tout le futur travail. L’un des plus grands mystères de l’Alchimie, cachée par la plupart des auteurs. Selon certains, sa nature ne peut être connue que par inspiration divine, d’où le nom d’élus donné aux alchimistes. Elle est commune, facilement récupérable et pourtant le commun des mortels la dénigre, ne lui trouve aucun intérêt. L’expression d’opération chimique ici utilisée ne concerne pas la chimie telle que nous la voyons de nos jours mais plutôt la Chimie divine, faisant appel à des forces et des lois non connues par la science actuelle.

Lame 3 :
Il est dans cette lame fait état de la trinité de la matière. Elle est trois tout en étant une. Le mercure, partie volatile, le soufre, partie fixe et le sel, partie statique. Statique veut dire stable, permet au soufre et au mercure de rester ensemble, de na pas s’éloigner l’un de l’autre à cause de leur nature opposée. Ces termes de soufre, mercure et sel ne symbolise pas les éléments vulgaires auxquels nous donnons ce nom, mais le principe qu’ils représentent. On peut aussi parler du Père, du Fils et du Saint Esprit ou encore toutes les trinités utilisées dans les diverses religions.

Lame 4 :
Le soufre est le principe fixe, fixateur de la matière. Il représente le feu qui coagule, celui qui fait descendre ce qui est en haut vers le bas. Il a une grande proximité avec le sel, feu secret, car il a en lui le principe de la chaleur latente qui, une fois libérée, fait évoluer la matière vers sa perfection.

Lame 5 :
Le mercure est le principe volatil de la matière. Il a en lui la fraîcheur. Il est le moteur de la vie, essence de la matière dont la présence est indispensable pour la vie de toute chose. Sa subtilité est telle que le fait de pouvoir le conserver ne peut s’obtenir qu’avec l’action du soufre. Le soufre le coagule, le fait descendre des cieux pour rester sur Terre. Sa connaissance est un autre grand mystère. Sans cette connaissance, inutile d’entreprendre le travail au laboratoire, cela serait voué à l’échec.

Lame 6 :
Description des deux voies les plus connues du magistère.
La première, la voie sèche est plus l’apanage de l’esprit, elle nécessite une connaissance approfondie de la matière car elle est dangereuse, fait appel à des températures assez élevées et des matières dont le comportement dans les conditions nécessaires au travail peut être dangereux.
La seconde, la voie humide est plus un travail de jardinier. Il faut agir avec sa matière comme avec une plante, un enfant. L’arroser avec amour, être en symbiose complète avec elle. C’est la voie du cœur, idéale pour les pauvres ou les simples d’esprits (dans le bon sens du terme, c'est-à-dire ne donnant pas d’importance à la connaissance matérielle). L’alchimiste de cette voie pense et agit par le cœur plus que par l’esprit.
Mais ces deux voies finissent par se rejoindre aux résultats : connaissance approfondie de la nature, des lois divines et obtention de la Pierre Philosophale.

Lame 7 :
Il faut se cantonner à sa voie lorsqu’on l’entreprend. Il faut être en symbiose avec sa matière lorsqu’on la travaille. Une dispersion, comme en travaillant sur plusieurs voies en même temps entraînerait une perte de temps car rien de bon n’arriverait. Ne pas de disperser dans des pensées autres que l’œuvre lors du travail, cela risquerait de rompre le lien intime entre la matière et l’Opérant.

Lame 8 :
L’Alchimiste vise à comprendre les lois divines et naturelles, pas à obtenir un résultat égoïste qui ne serait qu’une chimère. Il doit se cantonner à suivre les lois qu’il observe autour de lui. L’Alchimie n’est pas de la magie dans le sens où tout n’arrive pas comme on le voudrait simplement parce qu’on le veut. L’Alchimie est un travail visant à accélérer l’évolution de la matière et donc de la nature. Cette dernière suit les lois car elle n’a pas perdu le lien qui l’unit au divin, elle connaît ses plans et va dans ce sens. Nous, qui avons oublié ce lien, observons pour le retrouver et ainsi suivre la grande loi de l’évolution karmique et l’accélérer.

Lame 9 :
L’Alchimiste ne peut que travailler sur des matières vivantes. Rien ne sert d’utiliser des matières mortes pour en tirer la vie ! Prenons par exemple les métaux vils (fer, plomb, cuivre…), ils sont morts car ont fini leur évolution. Leur génération se fait dans le cœur de la Terre mais leur vie prend fin lorsqu’ils se fixent sur une nature particulière. Cela arrive lorsque le mercure germe rencontre du soufre vil, il se fixe avec ce soufre comme s’il s’agissait du soufre philosophal et arrête ainsi son évolution. Le contraire est possible : un soufre philosophal peut fixer un mercure vulgaire, cela selon le type de métal vil obtenu. Il ne reste que l’or dont l’évolution s’est poursuivi jusqu’à la fin. Ne pas travailler sur des métaux morts, mais plutôt sur leur minière, où se trouve encore le mercure vivant et le soufre vivant que l’on va pouvoir faire évoluer ensemble en les purifiant et en leur redonnant leur nature philosophale.

Lame 10 :
Double sens dans cette lame.
Le premier rejoint l’étude philosophale : rester en dehors du monde matériel quand rien de bon ne peut être obtenu ou être donné. Mais agir dès que cela devient nécessaire pour le bien d’autrui et donc pour le bon fonctionnement de la nature et du Plan Divin.
Le deuxième parle de la relation que l’on doit avoir avec la pierre en germination. Il ne faut pas la pousser, essayer d’accélérer de trop le processus, cela reviendrait à retomber dans la temporalité du monde physique et donc ralentirait voire détruirait le processus. Il faut agir avec sagesse. La nature sait ce qu’elle doit faire car elle suit les lois, elle veut évoluer. Il suffit donc de l’aider seulement lorsqu’elle en a besoin. Le seul fait pour l’Alchimiste d’être présent et de suivre spirituellement sa matière est important. La sagesse est donc ici louée.

Lame 11 :
Savoir être patient lors de l’évolution de la pierre. Ne pas faire usage de la force inconsidérément, le feu externe ne doit pas être forcé pour accélérer le processus. Celui qui est sage est plus fort car il utilise les efforts minimums pour le travail tout en étant sur de leur réussite.

Lame 12 :
La première phrase fait écho à la fin de la phase de putréfaction. La purification est entamée, la phase au blanc est en route. La subtilité des cheveux d’ange, sorte de poudre blanche très légère qui apparaît à la surface de la matière est le signe de la pureté de l’âme de l’Opérant. Il se désintéresse de la matérialité, dispense à bon escient ses richesses dont il n’a plus l’intérêt.
Le symbole du triangle vers le bas, portant la croix est le signe de la descente des influx célestes vers le terrestre (soufre divin descendant dans la matière). La croix symbolise le feu (secret mais aussi interne), les cheveux d’anges sont à travailler comme la matière, l’intégrer à la matière, relancer la sublimation, les rendre fixe afin de poursuivre le travail.

Lame 13 :
Rejoint la 12ème lame. L’œuvre au noir est ici décrite. L’apparence de mort n’est qu’illusion, la gangue de la matière est purifiée par cette putréfaction qui est le début de la vie, la libération des éléments nourrissants visant à faire grandir la matière. Une fois tous ces éléments « morts », ils peuvent être absorbés par l’enfant. Les sels sont les seuls éléments qui ne sont pas altérés, le squelette blanc, autre représentation des cheveux d’ange.
Cette lame est le capput mortuum, la tête de mort, partie supérieure de la mort physique permettant la renaissance de ce qui est latent, enfermé dans la matière.

Lame 14 :
Fin de la putréfaction, apparition de la blancheur volatile qu’il ne faut pas perdre, d’où le travail dans un vase clos.
Une fois déposée sur les parois, cette blancheur redescend sur la matière, la recouvre comme la neige sur la terre noire et semblant morte en hiver.
Cette blancheur se marie à la noirceur afin de la faire revivre comme elle fut nourrie par sa décomposition. C’est la vivification de la matière par la nourriture céleste.
Pour continuer sur l’allégorie de la neige, une fois celle-ci fondue, elle se fait absorbée par la terre et redonne vie à cette terre par son humidité et sa chaleur latente.

Lame 15 :
Le régime du feu. La matière évolue, n’est pas statique donc ses besoins changent. Ne pas essayer de régler son évolution de manière forcée par un régime de feu statique. Suivre l’œuvre de la nature et y associer le feu qui correspond. Ce feu est le feu interne, le feu de la matière, le feu de la terre, sorti des profondeur, dirigé par le « Diable ». Ce n’est pas une entité négative, c’est le moteur subtil de l’évolution.

Lame 16 :
L’entreprise est semée d’embûches, de désillusions. Le découragement est à dépasser sinon il peut entraîner une témérité trop grande et désastreuse. Le régime du feu en est le plus grand témoin. Une envie d’accélérer le processus afin d’avoir le résultat escompter plus vite est dévastateur. Un feu trop brutal conduit à la mort de la matière, à une possible explosion du matras, la fin de l’œuvre et le début de la chute.

Lame 17 :
L’Oeuvre suit la nature car elle est l’œuvre de Dieu à travers la nature. Il faut suivre les saisons dans le travail, symboliquement pour la voie sèche, réellement pour la voie humide. Les régimes du feu suivent l’alternance printemps, été, automne, hiver. La récolte de la rosée ne peut se réaliser que lors du printemps, comme le montre la planche 4 du Mutus Liber. Les influx célestes étant important pour le travail, leur étude est indispensable et leur suivi aussi.

Lame 18 :
Interprétation très difficile. Les étoiles, ce sont les marques apparaissant sur la matière à un certain stade de l’œuvre, comme on peut l’observer sur le régule d’antimoine. Leur disparition a lieu en faveur de la Lune, l’apparition du Mercure philosophique. La matière devient étrange, déroutante pour le pauvre labourant qui ne connaît pas la nature de manière assez intime pour en saisir l’essence. L’observation de ce stade est comme une initiation à part entière, on dépasse la simple matérialité et l’on passe dans le domaine spirituel de la matière. Cela est extrêmement riche en enseignement pour l’Alchimiste qui entrevoit la vérité de la nature divine de tout ce qui l’entoure. Mais même s’il est confus, c’est une confusion bénéfique car bien que l’œuvre soit bien entamée, cela lui permet de retrouver son humilité face aux mystères divins cachés dans la nature. La perfection de l’or philosophal n’est plus loin : patience !

Lame 19 :
On arrive à la fin. Le régime de l’or, dernier régime de la grande coction est atteint. La perfection de la matière est là, elle est devenue or philosophal. Après le régime de la Lune vient celui du Soleil. La nature révèle sa vraie nature. La matière qui semblait vile aux yeux du commun des mortels nous montre sa nature divine. Elle nous comble de joie car elle nous fait roi de la nature, connaisseur complet de la nature et des lois divines.

Lame 20 :
Tout comme la projection permet l’évolution instantanée du métal vil en or, la pierre permet l’initiation directe de l’Alchimiste et de ceux qu’il juge dignes de recevoir ce présent. Les lois divines sont mises à jour, plus personnes ne peut douter ou feindre de l’ignorer.

Lame 21 :
La multiplication, phase d’accroissement du pouvoir de la pierre permet l’accroissement de l’application du pouvoir divin sur la matière. Son règne est total, la matière atteint son but ultime d’évolution par simple « imposition » divine à travers la main de l’Alchimiste, humble représentant des lois.

Lame 22 :
Essayer d’analyser la matière dans son essence est voué à l’échec, même pour le Philosophe arrivé à la fin de son périple du laboratoire. Ce n’est que folie des hommes que de vouloir connaître l’essence divine de la matière dans la matérialité, sa compréhension ne peut se faire par la mentalité restrictive de l’être humain. Le pouvoir égoïste ne peut être assouvi, seul Dieu a le pouvoir, il est le Grand Rien-Tout, le mobile dans l’immobile, le fixe dans le volatil, le sel des sels, l’alun qui attire à lui tout ce qui est car Il est tout.
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Sam 12 Fév - 15:08
Merci infiniment Philysos d'avoir répondu à mon invitation .

Quand j'aurais un moment je prendrais le temps de lire ton chef d'oeuvre littéraire qui n'est que la résultante d'une réflexion sur les 22 lames du tarots et je viendrais ensuite apporter mon commentaire

Cordialement

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